
De l'air pour les salaires - 1
Nous avons fait la distinction entre les trois sous-secteurs qui composent le secteur :
Les chiffres reprennent aussi bien les ouvriers que les employés et se basent sur l’année 2018 qui est la plus récente en matière de données.
Dans le sous-secteur de l’industrie pharmaceutique, nous constatons une représentation plutôt égalitaire d’hommes et de femmes dans les différentes catégories salariales. On constate malgré tout que les hommes sont encore 5% plus représentés dans les catégories salariales supérieures, ce qui est inexplicable en 2021.
1 femme sur 2 gagne moins que le salaire médian en Belgique, et 10% gagne même moins de 14€ brut/heure ou 2300€ brut/mois. Pour les ouvrières, elles sont même 15% à gagner moins de 14€/heure (y compris le sous-secteur de l’industrie pharmaceutique) ce qui est le minimum pour mener une vie digne de ce nom. Les ouvriers, avec 12%, n’obtiennent pas non plus un bon score dans cette catégorie salariale. En outre, le secteur de la chimie a été reconnu comme secteur essentiel lors du Covid-19, ce qui fait que les travailleurs ont continué à se rendre sur leur lieu de travail et à mettre chaque jour leur santé en danger.
Malheureusement, les employeurs restent aveugles aux grands efforts déployés par les travailleurs durant la crise. Ils veulent se limiter à une augmentation salariale de maximum 0,4% brut pour la période 2021-2022, ce qui revient à un peu moins de 6 €/brut par mois. Avec des minima sectoriels de 11,73 €/heure et de 1868,58 €/mois, une augmentation de 6 € brut/mois dans un secteur aussi prospère que la chimie est une aumône. Existe-t-il vraiment des employeurs qui croient qu’il est possible de vivre dignement avec un tel salaire?
En tant que FGTB Chimie, nous espérons que les efforts et les risques encourus pour leur santé seront récompensés sous la forme d’une augmentation salariale en apportant une attention particulière aux plus bas salaires et à l’égalité des genres.
Pour plus d'informations sur les bas salaires dans la chimie, lisez l'interview d'An.